Journée nationale de commémoration de la Victoire et de la Paix

La journée nationale du 11 novembre 2021 relative à la commémoration de la Victoire et de la Paix et d’Hommage à tous les morts pour la France s’est déroulée, aujourd’hui à 14h30, au Monument aux Morts en présence du Maire de Bischwiller Jean-Lucien NETZER, du Général SOMMAIRE, du Capitaine Hoël LE BELLEC, de la Sénatrice Elsa SCHALK, du Député Vincent THIEBAUT et du Président de la Communauté d’Agglomération de Haguenau et Conseiller Régional du Grand Est Claude STURNI.

Merci aux enfants pour leur lecture, à l’Orchestre d’Harmonie et à Roger Roth pour le chant de la Marseillaise.

Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée auprès de la ministre des armées, chargée de la mémoire et des anciens combattants, a envoyé un message que vous pouvez consulter ici et la liste des « Morts pour la France » qui ont été lus par Michèle MULLER, première adjointe.

Discours de M. Jean-Lucien NETZER, Maire de Bischwiller

Il y a très exactement cent cinq ans, les troupes françaises se lançaient à l’assaut du fort de Douaumont et de sa garnison allemande, pour reprendre des positions perdues huit mois plus tôt. Dans un paysage inondé, aux allures de marécages, la progression est particulièrement difficile. Les hommes progressent dans le brouillard, de la boue jusqu’aux genoux, sur un terrain labouré par les tranchées et les trous d’obus envahis d’eau. La victoire au fort de Douaumont est celle de tous les sacrifices.

Quelques mois plus tôt, au mois de juin 1916, une poignée de soldats français retranchés dans le fort de Vaux résistent héroïquement aux attaques offensives des soldats allemands.

Dans les galeries du fort la lutte est acharnée. Dans l’obscurité, la chaleur étouffante et les fumées de gaz, les soldats se combattent au corps à corps, à la grenade, à la baïonnette, à la pelle de tranchée.  Les soldats français défendent cette place stratégique jusqu’à l’ultime sacrifice et finalement doivent abdiquer. Leur combat héroïque leur vaut la reconnaissance de leur adversaire allemand et de l’état-major français.

Le fort de Vaux, symbolise la résistance française.

La victoire de Douaumont, la perte du fort de Vaux pointent la dureté des combats et l’inhumanité de la guerre. Toutefois, le courage et d’abnégation des hommes qui se sont battus pour l’idéal de la France nous adresse un message de dignité et d’honneur.

Cette journée de commémoration, est aussi marquée par la dépose du corps de Hubert Germain dans la crypte du mont Valérien. Hommage de la France au dernier compagnon de la libération. Hommage à tous les résistants, combattants des forces françaises libres.  Autre hommage au courage et à l’abnégation.

Plus proches de nous, nos armées se battent dans des contrées lointaines, au nom de valeurs de la France. Au nom de la fraternité qui nous unit à ces pays d’Afrique, que nous ne pouvons abandonner à des forces barbares. Les militaires, pour certains nos voisins, partis dans des pays inconnus, sont les dignes héritiers de ces soldats qui se sont glorifiés par leur engagement pour leur pays, la France et ce qu’elle représente : les valeurs de tolérance, de main tendu, de lutte contre l’oppression, cette volonté de faire triompher la Liberté et d’assurer l’égalité de tous.

Ce même courage nous le trouvons auprès des forces de l’ordre et de secours, police, gendarmerie, et sapeurs pompiers. Souvenons-nous en cette date presque anniversaire du 13 novembre 2015, à l’heure du procès des fanatiques barbares, de l’engagement et du courage des forces de secours et de l’ordre qui ont regardé l’horreur dans les yeux.

Commémorer l’armistice de Novembre 1918, c’est avant tout se remémorer tout ce qui fait la grandeur de l’homme, sa dignité, son courage, sa compassion pour tous ceux qui souffrent. Cela souvent au prix de leur vie, au prix de souffrances physiques et psychologiques insupportables.

Commérer l’armistice c’est rendre un hommage solennel à la mémoire de tous ceux qui combattirent, amis comme adversaires, durant ces circonstances terribles.

Commémorer c’est affirmer aujourd’hui notre volonté de défendre la paix entre les nations et de construire, ensemble, un monde meilleur, en voyant dans notre prochain d’ici ou d’ailleurs notre égal, lui tendre la main et lui témoigner notre estime et notre reconnaissance.

C’est là la raison de notre rassemblement fraternel de ce jour.

Ce temps de commémoration, c’est bien sûr celui de la mémoire et de l’hommage au monde combattant, aux disparus mais aussi aux associations qui entretiennent leur souvenir. C’est également le lieu de rappeler l’attachement de la France à la paix, en Europe et dans le monde.

Nous sommes les héritiers et les responsables de cette fraternité digne qui unit tant de combattants pour la paix.

Notre responsabilité, c’est que les jeunes générations d’aujourd’hui n’oublient pas l’héroïsme, le courage et l’abnégation de tous ceux qui se battent dans le but de construire un monde meilleur, et ceci au prix de sacrifices inhumains.

Quel bonheur d’être libres, quelle grandeur de reconnaître dans note prochain notre égal, quel humanisme de nous considérer comme frères dans les moments de bonheur et les difficultés de la vie.

C’est ça la France.