Cérémonie de la Fête Nationale

La cérémonie commémorative du 14 juillet s’est déroulée en présence d’un public restreint, au Monument aux Morts, square Charles De Gaulle, le lundi 13 juillet à 21h, dans le respect des recommandations sanitaires de la préfecture du Bas-Rhin liées à la Covid-19.

Toutes les dispositions ont été prises pour garantir la sécurité de chacun (port du masque recommandé et respect de la distanciation physique).

Discours de M. Jean-Lucien NETZER, Maire de Bischwiller

En ce 14 juillet 2020,  nous ne pouvons vivre notre Fête Nationale, comme à l’accoutumée. A la liesse populaire, au défilé, au bal musette, aux feux d’artifices se substitue une réflexion intérieure propre à chacun de nous mais qui trouve pleinement son sens dans notre sentiment d’appartenance à une communauté rassemblée autour des mêmes valeurs, la Patrie. Commémorer le 14 juillet c’est se souvenir de tout ce que la France nous a apporté et nous apporte encore, la déclaration des droits de l’homme, la devise de la République, Liberté-Egalité-Fraternité, la démocratie, celle de la gouvernance pour le peuple par le peuple.  La grave crise que nous vivons depuis le début de cette année nous rappelle tout ce que nous devons à notre pays et aux principes qui guident l’action publique. Un temps de défiance, mais aussi le temps de l’espoir dans les valeurs qui nous animent.

Le virus est venu nous ébranler dans nos certitudes, il a semé le doute sur nos modes de vie, a remis en question nos modèles de société, et nous perturbe dans la confiance que nous avions mise dans nos institutions et les sciences médicales. Cette situation que nous avons vécue et que nous vivons toujours, nous force à l’humilité, nous obligeant  à nous rendre à l’évidence que malgré les progrès de la science nous ne maîtrisons pas tout, et que des phénomènes naturels imprévisibles et hostiles peuvent survenir et contrarier nos vies. La crise sanitaire a fait irruption dans nos vies, comme un voleur dans la nuit et no

us a imposé des contraintes, le confinement, une pratique oubliée, d’un autre âge. Nos hôpitaux ont été près du débordement. Malgré l’inquiétude engendrée par cette situation, nous avons tenu bon : tout particulièrement le personnel médical et soignant des établissements hospitaliers, médico-sociaux et d’hébergement

des personnes âgées, ainsi que toutes les professionnels de santé libéraux de Bischwiller.

La période que nous venons de vivre nous interroge sur les aspirations et les valeurs qui forgent la dignité de l’homme. Cette période nous a livré des réponses à cette question. Un vrai message d’espoir et de foi en l’homme et sa capacité d’altruisme, cette capacité de dévouement, de générosité, de désintéressement pour venir en aide à son prochain. Nous y trouvons le sens profond de la fraternité républicaine qui nous unit. La Fête Nationale est un moment privilégié pour rendre hommage à tous ceux, reconnus ou inconnus qui ont donné une part d’eux-mêmes pour soulager les difficultés, aider, accompagner. Parmi eux nous retrouvons les soignants des hôpitaux, des EHPAD, le personnel médical établi en ville, médecins, infirmières, kinésithérapeutes et pharmaciens, les forces de sécurité, pompiers, gendarmerie et police municipale, les agents techniques et administratifs de la ville, les enseignants

volontaires, les associations caritatives, et tous les bénévoles « armée de l’ombre » qui se sont mobilisés pour garantir les services dans le but de maintenir la sécurité sanitaire dans la ville et venir en aide à leur prochain.

Je trouve dans le dévouement manifesté par les habitants, une caractéristique profonde de notre ville. Tous, nous avons placé notre devoir avant le droit. C’est un vrai message d’espoir et de confiance dans l’avenir. Nous savons à présent que dans des situations difficiles nous pouvons compter sur l’engagement de tous pour surmonter les difficultés insoupçonnées de la vie. Nous avons appris que nous ne sommes riches que de ce que nous donnons pour aider l’autre.

Espoir aussi de reconsidérer ce en quoi nous croyons, ce qui nous motive et qui nous fait aller de l’avant. Allons à l’essentiel, interrogeons nous sur les vraies valeurs de nos vies. L’esprit demeure dans la confiance réciproque et dans la reconnaissance de l’action de chacun.

Que nous soyons nés en France, que nous l’ayons adoptée par conviction ou par nécessité de la vie, nous sommes unis par notre appartenance à la Patrie, à cette France des droits de l’homme qui rayonne qui a placé l’égalité comme valeur première de ses exigences. A cette France qui demeure un modèle de Fraternité collective mais aussi individuelle.