Fête Nationale à Bischwiller

du jeudi 13 juillet 2023

La cérémonie commémorative du 14 juillet s’est déroulée au Monument aux Morts, square Charles De Gaulle, le jeudi 13 juillet à 21h.

Discours de M. Jean-Lucien Netzer, Maire de Bischwiller

Notre fête Nationale est la fête de l’unité des Français. C’est elle qui nous rassemble sous le drapeau de la République et nous mobilise derrière les valeurs de la République. Ces valeurs sont l’essence même de l’Homme, la tolérance, le respect, l’entraide, la volonté de se grandir dans la cité, et se résument par la devise de la France, liberté-égalité-fraternité. Sur elles se fondent notre constitution, les règles de fonctionnement de notre société et de nos institutions permettant de garantir à chacun sa place dans la société. Elles se matérialisent par des règles de vie en société, les Lois, qui respectent la constitution, mais qui reposent sur une éthique commune qui trouve son origine dans la grandeur et la noblesse de l’Homme : la spiritualité, sous toute ses formes qu’elles soient religieuses, philosophiques ou personnelles. Quelle que soit sa nature ou son origine profonde, la spiritualité conditionne la manière dont nous comprenons notre place dans le monde et notre relation avec les autres.

Notre présence ici n’est pas le fruit du hasard, elle s’inscrit dans l’histoire de la France et la noblesse de l’Homme. Depuis les philosophes grecs jusqu’aux penseurs modernes, la question de l’administration de la cité et du partage de l’autorité et de l’exercice de la conduite de la chose publique dans l’intérêt commun est centrale dans la démocratie. Qu’elle soit monarchique ou républicaine les constitutions consacrent le principe du gouvernement du peuple par le peuple. Notre histoire et plus particulièrement celle de l’Europe s’est articulée à partir de la philosophie platonicienne par la Renaissance se caractérisant par un renouveau des arts, de la science, de la philosophie et de la littérature ancrée dans les idées et des valeurs de l’Antiquité classique. La Renaissance a confirmé une vision humaniste de l’Homme. Elle se poursuivra deux siècles plus tard par l’esprit des Lumières, qui prône la confiance dans la raison, la science et la critique des traditions et de l’autorité. Les penseurs des Lumières ont promu des idées telles que la liberté, l’égalité, la tolérance religieuse, la séparation de l’Église et de l’État, et ont joué un rôle majeur dans l’évolution des sociétés démocratiques modernes.

Ce sont les fondements de notre République, c’est l’esprit dans lequel se fera la révolution de 1789. C’est l’aspiration à la liberté qui guidera le peuple et ses représentants réunis en Assemblée Nationale pour concevoir et instituer un modèle nouveau de gouvernance : la République représentative. La liberté est ce principe fondamental qui reconnaît le droit des individus à agir et à penser sans entraves excessives, dans le respect des droits qu’il exerce, en responsabilité avec ses devoirs de citoyens et dans la limite de la liberté de l’autre.

La liberté d’expression, la liberté de conscience, la liberté de mouvement, la liberté de propriété forgent le socle des sociétés démocratiques. Un système de gouvernance ne peut être vertueux que s’il place l’humain au centre de ses préoccupations et de ses décisions. Une personne, un individu, en tant qu’être humain, doit être considéré comme une valeur centrale et fondamentale dans les décisions et les politiques. Placer l’humain au centre implique de prendre en compte ses besoins, ses droits, sa dignité et son bien-être dans toutes les dimensions de la société, y compris la politique, l’économie et le développement.

En plaçant l’humain au centre nos relations avec l’autre expriment le respect, c’est-à-dire la reconnaissance de la valeur intrinsèque de chaque être humain, de ses droits, de sa diversité et de ses choix individuels. Le respect s’exprime lorsque nous traitons les autres avec courtoisie, considération et dignité, en évitant les préjugés, la discrimination et les comportements abusifs.

A Bischwiller nous avons pu vivre tout au long du mois de juin des évènements et des rencontres qui exprimaient ces valeurs, dans un même élan nous étions rassemblés pour faire, participer, accéder aux réalisations des membres de nos associations culturelles et sportives. De vrais moments de partage, de reconnaissance et de concorde.

Une cité apaisée, heureuse de se retrouver. Nous étions à l’opposé de ce que la France a vécu. Il est inacceptable, et aucun motif ne justifie les conflits et guérillas urbaines. Les causes se trouvent dans la négation des valeurs que nous venons d’évoquer. J’ai honte des invectives. J’ai honte des insultes. J’ai honte des agressions des forces de l’ordre et de la paix. J’ai honte du spectacle que certains élus donnent à l’Assemblée Nationale et dans les médias. J’ai honte que nos institutions soient remises en question sans réflexion démocratique. L’humain n’est pas au centre des préoccupations de certains élus, seule la volonté d’accéder au pouvoir compte. Ces gens-là s’interdisent le débat, la confrontation des idées, le partage de la connaissance et par là même veulent nous enfermer dans un totalitarisme doctrinaire nous privant de nos libertés fondamentales. Les mêmes faits provoquent les mêmes effets. Le totalitarisme en Russie est inscrit dans la continuité historique de Lénine à Poutine en passant par Staline. L’humain n’est pas au centre de l’action politique. L’action politique ne sert que la soif du pouvoir.

Revenons aux prescriptions de Platon, la gouvernance de la cité ne peut se faire que dans la modération, la conciliation, la concorde.

Ensemble à l’image de ce que nous vivons heureusement à Bischwiller, nous savons que la concorde est la source de notre avenir. La République est garante du bien vivre ensemble dans le respect de l’autre avec l’humain au centre.

 

Festivités de la Fête de Nationale

Retour en images avec bal, animations et feux d’artifice !

CONTACT

Direction de la Culture et de la Communication

1-9 place de la Maire 67240 BISCHWILLER

0388537154

dcc@bischwiller.com