Journée nationale de commémoration de la Victoire et de la Paix
du vendredi 11 novembre 2022
La journée nationale du 11 novembre 2022 relative à la commémoration de la Victoire et de la Paix et d’Hommage à tous les morts pour la France s’est déroulée à 14h30, au Monument aux Morts, square Charles de Gaulle, en présence de Jean-Lucien NETZER, Maire de Bischwiller, du Capitaine MUNOZ, Capitaine du 28e Groupe Géographique, de Michel LORENTZ, Conseiller Départemental, de Pauline JUNG, Conseillère Régionale et de Vincent Thiébaut, Député.
Merci aux enfants du CME pour leur lecture du poème « A tous les enfants » de Boris Vian, à l’Orchestre d’Harmonie, à Roger Roth pour le chant de la Marseillaise, à Patrick Kautzmann pour la trompette, aux associations des Anciens combatants et associations patriotiques, à l’amicale des anciens légionnaires de Strasbourg, aux porte-drapeaux, aux sapeur-pompiers et aux militaires du 28e groupe Géographique.
La lecture du message de Sébastien LECORNU, ministre délégué aux anciens combattants, et de la liste des « Morts pour la France » ont été lus par Michèle MULLER, première adjointe.
Vous pouvez consulter ici le message du ministre.
DISCOURS DE M. JEAN-LUCIEN NETZER, MAIRE DE BISCHWILLER
Monsieur le Député,
Monsieur le sénateur, qui s’est excusé,
Monsieur le Capitaine Munoz du 28e Groupe Géographique, par qui je salue le Lieutenant-Colonel G. NOUGAYREDE Chef de Corps, ainsi que tous les hommes placés sous votre commandement pour rendre les honneurs à tous ceux qui sont tombés lors de conflits anciens ou récents,
Monsieur le Major, commandant la brigade de gendarmerie de Bischwiller, Major, mes salutations aux forces de l’ordre s’adressent également au Chef de la police Municipale, vous qui assumez la lourde mission du maintien de la paix et du respect du droit dans la cité,
Mesdames, messieurs les Sapeurs-pompiers, jeunes sapeurs-pompiers, placez sous votre commandement mon capitaine Limbach, votre engagement au service des autres vous honore,
Monsieur le Conseiller de la Collectivité européenne d’Alsace, représentant le Président du Conseil départemental du Bas-Rhin, cher Michel Lorentz,
Mesdames, messieurs les représentants des associations d’anciens combattants, porte-drapeaux de ces associations, et représentants des associations patriotiques, et amicale des anciens légionnaires de Strasbourg, nul autre que vous ne peut mesurer et comprendre les souffrances qu’infligent les guerres,
Monsieur Guillaume Noth, président de la section de Bischwiller du Souvenir Français,
Chers collègues élus, maires, vice-présidents de la communauté d’agglomération, adjoints au maire, conseillers municipaux en fonction et honoraires,
Mesdames, messieurs les chefs d’établissements des lycées et collèges,
Mesdames, Messieurs les ministres des cultes, porteurs de la spiritualité nécessaire à la construction des relations humaines,
Mesdames, messieurs les présidents et dirigeants d’associations de la ville de Bischwiller qui contribuez chaque jour à l’unité de notre cité,
Mesdames, messieurs chers concitoyens.
La commémoration de l’Armistice de 1918 nous oblige à la reconnaissance et à la considération de toutes ces femmes et ces hommes qui ont souffert, qui sont morts pour la liberté. Le 11 novembre est une date symbolique car nous rendons honneur à toutes les victimes des guerres de la France. La Grande Guerre, par les ravages qu’elle a causés dans les populations des pays en guerre reste gravée dans nos mémoires. Guerre d’usure, avec des fronts qui se sont stabilisés, une guerre qui s’enlise avec des assauts continuels des uns contre les autres qui entament le moral des combattants et brisent tout espoir, des familles déchirées, des familles endeuillées, des femmes qui luttent à l’arrière du front pour faire survivre les enfants. La fin de la guerre c’est l’espoir d’une vie normale retrouvée, l’espoir d’un retour dans sa famille, celui de vivre en toute simplicité et s’émouvoir des bonheurs quotidiens.
Aujourd’hui, à 1 000km de Bischwiller, (pas plus loin que la Bretagne), aux portes de l’Europe, les mêmes atrocités, les mêmes souffrances de la guerre se reproduisent. Malheureusement certains Hommes et dirigeants ne retiennent rien des leçons de l’Histoire, indifférents au sort des hommes et des femmes de leur peuple. Nous retrouvons les mêmes tranchées, les mêmes combats au corps à corps, les mêmes familles abandonnées, les enfants orphelins, les blessés et mutilés.
La guerre ukrainienne, comme celle de 1914-1918 remet en cause les équilibres internationaux et géopolitiques mondiaux. Elle nous montre nos fragilités en raison de la dépendance de nos économies et de nos modes de vie, aux fournitures d’énergie, gaz, pétrole, électricité. Chantage économique, mais également terreur de l’utilisation potentielle d’armes chimiques ou nucléaires.
Malgré les atrocités, toute guerre s’achèvera. Dès à présent il faut préparer la paix.
A l’issue de la guerre la bonne volonté entre les pays et les peuples doit présider à la construction des relations internationales. En 1918, on ne se doutait pas que l’exigence des dommages de guerre allait vampiriser les pays vaincus et les jeter dans l’horreur des dictatures, en répandant sur l’Europe et le monde une terreur jamais connue jusqu’alors.
Après la guerre la réconciliation peut se faire si d’un côté il y a le repentir et de l’autre le pardon. Il ne peut y avoir pardon et réconciliation sans repentir. Aujourd’hui, comme hier il est de notre devoir de condamner toute forme d’agressions visant à atteindre les femmes et les hommes dans leur esprit et dans leur chair. Il ne s’agit pas d’absoudre les terroristes auteurs de ces aberrations, sans qu’ils ne manifestent leurs sincères et profonds regrets. Enfin notre grandeur se trouve dans notre capacité de pardonner et de construire ensemble un avenir meilleur dans la paix et le respect.
Notre rôle, en conservant la mémoire, est de porter à la connaissance de tous la vérité des faits, sans les édulcorer ou les glorifier. Mais aussi de rappeler que les valeurs profondes et fondamentales de notre pays et de la République, la solidarité et la fraternité, le respect de l’autre et l’égalité, le libre arbitre et la liberté de penser, de dire et d’agir dans le respect de notre prochain, guident notre réflexion, nos décisions et nos actions. C’est tout le sens de la cérémonie qui nous réunit de façon immuable à chacune des commémorations nationales.
Les sapeurs-pompiers, sous le commandement du capitaine Limbach, sont des exemples pour nous tous. Ils honorent à toute heure et en toute occasion l’engagement du corps des sapeurs-pompiers qui fidèles à leur devise, courage et dévouement, s’engagent pour le bien de toute la population. Ils méritent notre estime, notre reconnaissance et nos encouragements.
Je conclurai sur la présence du 28ème groupe géographique, sous le commandement du capitaine Munoz, qui rend les honneurs militaires à tous ceux qui sont morts au cours des guerres et quel que soit le drapeau qu’ils ont dû défendre lors de la Première Guerre mondiale.
Chers concitoyens, Restons unis et fidèles aux valeurs de la France dans une Europe solidaire pour un monde pacifique.